La Banque européenne d’investissement (BEI) a franchi une étape remarquable en dépassant les 100 milliards d’euros d’émissions d’obligations de sensibilisation au climat (CAB) et d’obligations de sensibilisation au développement durable (SAB).
Cette réalisation, marquée par une cérémonie spéciale le 4 octobre 2024, souligne le rôle de pionnier de la BEI sur le marché mondial de la finance durable et met en évidence le rôle essentiel de la Bourse de Luxembourg dans la facilitation des investissements verts et durables.
Gilles Roth, ministre luxembourgeois des finances, a salué le rôle moteur de la BEI, notant que le dépassement des 100 milliards d’euros d’émissions d’obligations durables témoigne du rôle croissant de la finance dans la résolution des problèmes mondiaux. Il a souligné l’impact de chaque émission d’obligations sur l’économie réelle, la vie des gens et l’environnement. « Le fait que la BEI ait dépassé les 100 milliards d’euros d’obligations durables est remarquable et souligne le rôle transformateur de la finance dans la résolution des problèmes mondiaux », a déclaré M. Roth.
« L’étape que nous célébrons aujourd’hui reflète le développement exponentiel du marché des obligations durables […] »
Chef de file du marché des obligations durables
Depuis l’émission de la première obligation verte il y a 17 ans, la BEI a ouvert la voie au financement durable en levant des fonds au moyen d’obligations liées à des projets ayant un impact environnemental et social. Les 100 milliards d’euros levés dans le cadre des initiatives CAB et SAB témoignent de l’appétit croissant des investisseurs pour les investissements durables. Ces obligations ont été émises dans 23 monnaies, ce qui permet de répondre aux besoins d’un large éventail d’investisseurs internationaux.
S’exprimant à cette occasion, Nadia Calviño, présidente de la BEI, s’est dite fière du rôle joué par la Banque dans la transformation du marché des obligations vertes. Elle a souligné que la BEI a débloqué 100 milliards d’euros à l’appui de projets liés à l’action climatique et à la durabilité, et que le Luxembourg est devenu une plaque tournante mondiale pour les financements durables. « L’étape que nous célébrons aujourd’hui reflète le développement exponentiel du marché des obligations durables ainsi que le partenariat solide entre la BEI et la Bourse de Luxembourg », a déclaré Mme Calviño.
Favoriser l’investissement durable
La Bourse de Luxembourg a été un partenaire essentiel dans le parcours de la BEI pour devenir le plus grand émetteur d’obligations vertes et durables parmi les banques multilatérales de développement. La Bourse de Luxembourg joue un rôle central dans la promotion de la transparence et de la visibilité sur le marché des financements verts. En 2016, elle a lancé le Luxembourg Green Exchange (LGX), la première plateforme au monde dédiée aux titres durables, renforçant ainsi la réputation du Luxembourg en tant que centre mondial de la finance durable.
Julie Becker, directrice générale de LuxSE, a souligné la relation de collaboration entre la bourse et la BEI, en insistant sur le fait que les deux institutions partagent la même volonté de rendre la finance durable plus transparente, plus normalisée et plus accessible. « Ce jour marque une étape importante non seulement pour la BEI, mais aussi pour le marché de la finance durable dans son ensemble », a déclaré Mme Becker.
« Nous avons des cadres environnementaux et sociaux très solides à la banque […] et les critères de sauvegarde minimale de la taxonomie de l’UE. »
Un impact plus large sur la finance durable
L’une des contributions les plus importantes de la BEI au marché des obligations vertes a été son engagement en faveur de la normalisation et de la transparence. La BEI a montré l’exemple en définissant les meilleures pratiques en matière d’émission d’obligations vertes grâce à ses dispositifs CAB et SAB. Ces cadres garantissent que le produit des ventes d’obligations est affecté à des projets qui contribuent à l’atténuation du changement climatique, à la viabilité environnementale et à la réalisation d’objectifs sociaux.
Depuis 2018, la BEI a aligné ses obligations de sensibilisation au climat et ses obligations de sensibilisation à la durabilité sur la taxonomie de l’UE. « La stratégie est celle d’un alignement progressif, sur la taxonomie. Nous sommes déjà en ligne pour la contribution substantielle, et en ce qui concerne les autres critères, nous avons des cadres environnementaux et sociaux très solides à la banque, qui est basée sur les mêmes principes de DSNH, et les critères de sauvegarde minimale de la taxonomie de l’UE », a déclaré Cyril Rousseau, directeur général de la direction des finances à la BEI.