Les co-fondateurs de Quary, Louis Jordan et Benjamin King, ont décroché une place dans l’un des plus prestigieux incubateurs de start-ups aux Etats-Unis : Y Combinator.
Dans l’arène bouillonnante des start-ups, la concurrence est féroce, mais les deux talentueux entrepreneurs luxembourgeois n’ont pas peur de monter sur le ring.
« J’étais à Bangkok à l’époque, et Ben était en vacances. Nous avons rempli le formulaire de candidature et boum ! Nous avons reçu un appel de Y Combinator pour une réunion », raconte Louis Jordan, cofondateur de Quary.
Alors que le Luxembourg compte de nombreux incubateurs qui ouvrent la voie aux start-ups et aux entrepreneurs, il est rare que des start-ups locales parviennent jusqu’en Californie et soient admises au sein de Y Combinator.
« L’autre jour, lors de notre retraite à Sonoma, nous avons pu interagir avec l’un des fondateurs d’Airbnb. »
L’impact de Y Combinator
Fondé en 2005 par Paul Graham, Jessica Livingston, Robert Morris et Trevor Blackwell, Y Combinator est l’un des incubateurs de startups les plus prestigieux et les plus influents au monde. Basé dans la Silicon Valley, Y Combinator a joué un rôle essentiel dans le façonnement de l’écosystème des start-ups, en mettant en œuvre un programme d’accélération intensif et hautement compétitif.
Y Combinator compte parmi ses réussites des géants de l’industrie technologique tels que Dropbox, Airbnb, Stripe et Reddit, ce qui témoigne de son immense impact sur le paysage des start-ups. L’admission à Y Combinator est une étape importante pour une start-up.
De l’ISL à Quary
Les cofondateurs de Quary, Louis Jordan (24 ans) et Benjamin King (28 ans), originaires du Luxembourg, se sont lancés dans la création d’une start-up après s’être rencontrés au lycée. Louis Jordan a grandi à Hesperange, où il a fréquenté l’International School of Luxembourg (ISL) et rencontré le cofondateur Benjamin King. À cet âge, les groupes étaient divisés en deux, et nous nous sommes tous les deux retrouvés dans le groupe « technologie et tendance » », a déclaré Louis Jordan.
Après avoir obtenu leur diplôme de fin d’études secondaires au Luxembourg, ils ont poursuivi des études d’informatique au Royaume-Uni et Benjamin King a réussi son premier coup d’essai avec la start-up Tumelo. Les deux entrepreneurs ont aussi tous les deux occupé des jobs d’été chez SES (Société Européenne des Satellites) à Betzdorf. C’est lorsqu’il travaillait chez Amazon que Louis Jordan a contacté Benjamin King, qui était alors directeur technique, pour créer les prémices de Quary.
Démêler les données intermédiaires
Lorsqu’on lui demande ce qui rend Quary unique, Jordan répond : « Les gens comme moi et ceux qui ne sont pas des ingénieurs de données peuvent commencer à transformer les données, ce qui se traduit par des opportunités de profit, en passant d’un tableau à un aperçu. »
Quary se distingue en permettant à des non-ingénieurs en données d’effectuer des transformations de données, traduisant des données brutes en indicateurs de profit. Quary vise à redéfinir la gestion des données en mettant l’accent sur la rapidité, la confiance et l’accessibilité, tout en transformant la découverte collective d’informations en une expérience conviviale et rentable.
« À l’époque, nous avons fait du bootstrapping, en nous concentrant sur la mise à l’échelle, alors qu’aujourd’hui nous nous intéressons à l’intelligence artificielle. »
Les récompenses de Y Combinator
En plus d’avoir reçu un financement de pré-amorçage de 500 000 dollars en échange d’une participation de 6 %, les fondateurs de Quary, Louis Jordan et Benjamin King, ont bénéficié de plusieurs avantages grâce à Y Combinator. Admis dans un camp à Sonoma avec 300 autres entreprises, des conférenciers de renom et des mentors, ils profitent aussi d’un réseau unique avec des personnalités influentes pour accélérer leur parcours, démontrant l’importance de Y Combinator dans le paysage des start-ups.
« L’autre jour, lors de notre retraite à Sonoma, nous avons pu interagir avec l’un des fondateurs d’Airbnb », précise Louis Jordan.
Cette courte période dans la Silicon Valley offre à Louis Jordan et Benjamin King l’opportunité d’entamer des pourparlers avec des clients potentiels. Ils sont ainsi en bonne voie pour acquérir des contrats dans le secteur bancaire. Alors qu’ils se préparent pour leur journée de démonstration dans deux mois à Y Combinator, Benjamin King et Louis Jordan présentent constamment leur plateforme aux parties prenantes et aux clients potentiels.
Le Luxembourg comme source d’inspiration
Bien qu’il y ait des différences entre Y Combinator et les différents incubateurs du Luxembourg, Louis Jordan attribue une grande partie de son succès au fait de faire partie de la scène des start-up au Luxembourg. Son engagement antérieur auprès de la House of Startups et de la LHoFT a motivé son parcours.
Louis Jordan ajoute que la scène des start-ups a besoin de plus de rencontres « communautaires », avec un aspect start-up et technologie. « À l’époque, nous avons fait du bootstrapping, en nous concentrant sur la mise à l’échelle, alors qu’aujourd’hui nous nous intéressons à l’intelligence artificielle. Nous avions déjà posé notre candidature à Fit 4 Start au Luxembourg et nous étions parvenus à l’entretien final, mais nous n’étions pas encore parvenus à reconnaître l’importance de la communauté », déclare Louis Jordan.
Alors que de nombreuses start-ups se concentrent sur le développement de produits par le biais d’espaces partagés et d’API, l’intelligence artificielle occupera le devant de la scène pour Quary. Louis Jordan insiste sur les efforts continus pour améliorer la convivialité de leurs produits grâce à l’intégration de l’IA. L’objectif de Quary est de rendre l’utilisation des données accessible même aux clients qui n’ont pas d’équipes d’ingénieurs.