D’après la dernière enquête de la Banque européenne d’investissement (BEI) pour 2024, presque toutes les entreprises luxembourgeoises ont mis en place des mesures pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
L’Enquête sur l’investissement de la BEI (EIBIS) est un rapport annuel basé sur un sondage mené auprès d’environ 13 000 entreprises dans tous les États membres de l’UE, avec un échantillon complémentaire aux États-Unis. Les principaux résultats, publiés en octobre, montrent que les entreprises européennes sont en première ligne des investissements dans l’atténuation du changement climatique et l’adaptation. Les rapports détaillés par pays ont été dévoilés le 12 février.
« Les entreprises européennes progressent de manière significative dans la lutte contre le changement climatique et l’adoption du numérique. Toutefois, renforcer l’investissement en Europe nécessite un marché unique plus intégré et cohérent », a déclaré Debora Revoltella, économiste en chef de la BEI.
Le prochain rapport sera présenté lors du EIB Group Forum 2025, qui se tiendra à Luxembourg le 5 mars. L’événement abordera des thématiques clés telles que la décarbonation industrielle, l’intelligence artificielle, la sécurité et l’élargissement de l’UE, sous le thème « Investir pour une Europe plus durable et plus sûre ».
Principaux résultats pour le Luxembourg
L’enquête révèle que les entreprises luxembourgeoises sont en pointe dans les efforts de lutte contre le changement climatique : 97 % ont mis en place des mesures comme la réduction des déchets et l’amélioration de l’efficacité énergétique, dépassant la moyenne européenne de 91 %. Elles surclassent également leurs homologues de l’UE en matière d’investissements climatiques, avec 74 % engagées dans la réduction de leur impact environnemental, contre 61 % en moyenne en Europe.
En outre, les entreprises luxembourgeoises affichent une intégration plus forte au commerce international (75 % contre 63 % en moyenne dans l’UE), renforçant ainsi les liens économiques du pays à l’échelle mondiale.
Malgré leur approche proactive en matière climatique, les entreprises luxembourgeoises restent globalement satisfaites de leurs niveaux d’investissement des trois dernières années. Cependant, une minorité significative identifie encore des lacunes à combler.
Un défi clé mis en évidence dans l’enquête est la diversité de genre dans les postes de direction : seulement 15 % des entreprises luxembourgeoises comptent plus de 40 % de femmes dans la direction, contre une moyenne de 23 % dans l’UE.
Enfin, dans le secteur des chaînes d’approvisionnement, les entreprises importatrices du Luxembourg se distinguent par une stratégie proactive de diversification des fournisseurs. Elles sont plus enclines que leurs homologues européennes à explorer de nouvelles sources d’approvisionnement dans plusieurs pays (31 % contre 19 %).
