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Marchés obligataires : et si les planètes étaient alignées ?

Les obligations offrent de belles opportunités d’investissement, avec des rendements potentiels de 8 à 12 % et un bon moyen de diversification.

Les obligations proposent à la fois des rendements attractifs et une bonne diversification par rapport aux actions. Entre coupon et hausse du cours, le papier de qualité génère des rendements élevés, et la baisse des taux et de l’inflation en fait une intéressante option d’investissement.

Voilà près d’un an que les obligations font leur grand retour, ce que confirme leur performance sur les douze derniers mois : un rendement de 7,5 % pour les obligations souveraines de première qualité, de 9,5 % pour les obligations d’entreprises de qualité investment grade, voire de 15 % pour le papier high yield1. Certains investisseurs se demandent dès lors s’ils n’ont pas raté le coche : le bon moment pour investir en obligations serait-il déjà passé ?

Pour nous, la réponse à cette question est clairement non. Au contraire : nous sommes convaincus que la fenêtre d’opportunité vient seulement de s’ouvrir. Avec les taux élevés servis sur les nouvelles émissions obligataires et un contexte macroéconomique porteur, les planètes semblent enfin alignées pour le marché obligataire.

La puissance du rendement

Les années post-crise financière de 2008 ont été caractérisées par des taux quasi nuls et des politiques monétaires ultra-accommodantes. La décision des banques centrales, en 2022-2023, de relever leurs taux directeurs a eu du bon, en offrant à nouveau aux investisseurs obligataires une rémunération correcte.

Par rapport au passé, les taux restent actuellement élevés, et même supérieurs à la moyenne malgré les gains observés ces douze derniers mois. Et puis, maintenant que l’inflation a baissé, les taux réels sont redevenus positifs.

Les revenus futurs d’un investissement obligataire dépendent fortement de son rendement à l’entrée. Or les obligations d’entreprises mondiales de qualité proposent actuellement un taux d’entrée supérieur à 5 %, susceptible de dégager au cours des cinq années à venir un rendement total situé dans une fourchette de 5 à 9 %.

Les taux obligataires sont proches de leurs niveaux de 2023, mais l’inflation a nettement reculé

Les bienfaits potentiels des baisses de taux d’intérêt

En plus du rendement initial élevé, les investisseurs obligataires sont susceptibles de bénéficier des plus-values qui accompagnent traditionnellement les baisses de taux.

Comme l’inflation continue de baisser, aux États-Unis, et comme la Fed vient d’abaisser son taux directeur, on pourrait assister à une reprise des cours obligataires (notamment pour les obligations d’entreprises d’envergure mondiale).

L’analyse historique des cycles de taux montre tout l’intérêt de la conjoncture actuelle pour les rendements. Nous avons analysé tous les grands cycles de baisse des taux des 40 dernières années. En moyenne, sur les trois années consécutives à la dernière hausse d’un cycle, le rendement des obligations investment grade a atteint jusqu’à 10 %2 . La Fed a relevé son taux directeur pour la dernière fois en juillet 2023. Depuis lors, le rendement des obligations d’entreprises mondiales a atteint jusqu’à 9,5 %.

Le rôle défensif des obligations est plus important que jamais

Les obligations forment un rempart utile au sein d’un portefeuille : d’une part, elles contribuent à préserver le capital, et d’autre part, leur nature défensive offre une diversification précieuse face à la volatilité des actions. Ce rôle défensif est passé à l’arrière-plan ces dernières années, mais un changement se profile à l’horizon. Après la récente mini-correction sur les marchés d’actions, les obligations se sont affichées en hausse : la traditionnelle corrélation négative entre actions et obligations s’est rétablie. Et comme le marché craint moins une résurgence de l’inflation qu’une récession, cette corrélation négative entre actions et obligations pourrait bien perdurer.

Idées concrètes pour les investisseurs

  • Le moment nous semble bien choisi pour réinvestir des liquidités en obligations, en augmentant progressivement la duration pour tenter de bénéficier d’une appréciation des cours au gré des baisses de taux.
  • Nous demeurons optimistes à l’égard des obligations d’entreprises, surtout pour le papier de qualité supérieure. Celui-ci présente plusieurs atouts semblables à ceux des obligations d’État, et est donc susceptible de tirer profit des baisses de taux.
  • Par ailleurs, une approche multisectorielle, flexible et diversifiée nous paraît judicieuse. L’analyse fondamentale peut aider à identifier des opportunités attrayantes parmi les obligations investment grade dans le secteur bancaire, le secteur pharmaceutique et le secteur des soins de santé.
  • Un portefeuille diversifié doté d’une duration inférieure à cinq ans et géré activement peut générer un rendement supérieur à 6 %.
1 au 30 août 2024. Données basées respectivement sur les indices Bloomberg Global Aggregate Total Return Hedged USD, Bloomberg Global Aggregate Corporate Total Return Hedged USD et Bloomberg Global High Yield Total Return Hedged USD.
2 Source : Bloomberg. Sur la base de l’indice Bloomberg US Corporate Bond. Cycles de taux : 1988-89, 1994-95, 1999-2000, 2004-06, 2015-18.

Cet article a été réalisé en étroite collaboration avec Capital Group

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