D’ici 2030, ce sont 13 000 satellites qui tourneront en orbite. Le CEO et co-fondateur d’Odysseus Space, le Dr Jordan Vannitsen, estime qu’il existe un grand potentiel pour l’entreprise de contribuer à « éliminer le goulot d’étranglement des données des satellites ».
Fondée au Luxembourg en 2019, Odysseus Space se concentre sur sa solution Cyclops, qui vise à « permettre une communication laser fluide entre tous les actifs humains dans l’espace et sur Terre ».
Le Dr. Jordan Vannitsen affirme que les satellites ne sont actuellement pas capables de télécharger au sol toutes les données générées, mais qu’en utilisant de telles solutions laser, le taux de téléchargement pourrait passer d’environ 1 à 10 Go/seconde. L’équipe a récemment participé à de nombreuses conférences liées à la défense spatiale, que ce soit avec l’UE ou l’OTAN.
Ainsi, bien que leurs principaux clients aient été ou soient les opérateurs de constellations de satellites commerciaux, Odysseus Space explore également le marché de la défense, compte tenu du « besoin urgent de communication sécurisée ».
« Il y a actuellement beaucoup d’efforts en Europe en faveur de la défense spatiale, et la communication laser implique un faisceau très étroit ; c’est très difficile à écouter si vous n’êtes pas le récepteur, et c’est difficile à brouiller. »
Déploiement d’une première station terrestre
Sur les 13 000 satellites qui devraient être en orbite d’ici 2030, le Dr. Jordan Vannitsen affirme qu’un tiers d’entre eux auront besoin de Cyclops. Odysseus Space prévoit de se concentrer sur les clients qui ont déjà des satellites en orbite, une niche qui les différencie des autres entreprises qui ont tendance à se concentrer davantage sur les données intersatellitaires, plutôt que sur l’espace vers la Terre. Odysseus Space est actuellement en cours de levée de fonds de 3 millions d’euros qu’ils clôtureront au deuxième trimestre. Ils prévoient de déployer leur première station terrestre optique au cours des 12 prochains mois, dont l’emplacement reste à définir, bien que le Dr. Jordan Vannitsen précise qu’il ne sera pas au Luxembourg.
Le système nécessite des conditions météorologiques favorables, idéalement moins de nuages, et l’équipe examine les données météorologiques historiques dans différentes parties de l’Europe. Entre-temps, ils espèrent également lancer leur terminal spatial au second semestre de 2025. L’équipe déménagera également de ses locaux au Technoport et, si levée de fonds se déroule comme prévu, ils espèrent faire passer l’équipe de 15 à 25 personnes.